Équipe pédagogique
L’équipe pédagogique est composée de chercheurs et enseignants-chercheurs en anthropologie sociale et en études cinématographiques, de cinéastes-ethnographes ainsi que de techniciens et de professionnels du documentaire.
Baptiste Buob
Est chargé de recherche au CNRS. Formé à la fois à l’anthropologie et au cinéma, il mène le plus souvent ses recherches caméra au poing et utilise le film comme mode de publication en parallèle de l’écrit. Par ses recherches et ses enseignements, il œuvre à la promotion d’une pleine intégration des usages de la caméra à l’enquête ethnographique.
Caroline Damiens
Est maîtresse de conférences en études cinématographiques à l’université Paris Nanterre. Elle a soutenu en 2017 à l’INALCO une thèse qui interrogeait les fabrications filmiques des peuples du Nord et de Sibérie dans les films de cinéma et de télévision soviétiques. Elle a publié plusieurs articles sur cette question et sur le cinéma autochtone contemporain en Sibérie. Ses travaux actuels portent sur le cinéma d’expédition et la question du spectacle cinématographique et des peuples autochtones.
Jérémie Grojnowski
Est docteur en Arts du spectacle de l’université Paris Nanterre. Ses recherches se situent au carrefour de l’anthropologie filmique, de l’anthropologie du faire et des techniques, ainsi que de la sociologie de l’innovation. Elles portent sur des alternatives technologiques allant des contre-cultures numériques au domaine de la low-tech, inscrites dans l’esprit des communs et la recherche d’une autonomie technique. Sa thèse en anthropologie visuelle, consacrée au milieu des « paysans auto-constructeurs » d’équipements agricoles, a donné lieu au film « Jours d’après », diffusé et primé dans plusieurs festivals nationaux et internationaux. »
Alicia Harrison
Normalienne et agrégée de philosophie, est enseignante en cinéma et réalisatrice de documentaires. Après une formation à la réalisation aux Ateliers Varan à Paris, elle travaille comme scénariste, cadreuse et assistante de réalisation sur divers projets documentaires. En 2013, elle a réalisé un long-métrage documentaire, Taxiway, sur des chauffeurs de taxi immigrés à New York. Elle enseigne la pratique et la théorie du cinéma, notamment documentaire, à l’Université Paris-Nanterre depuis 2013.
Zoltán Hauville
est géographe de formation, il a étudié le cinéma anthropologique à Nanterre sous la direction du cinéaste Jean Rouch. Depuis 2001, il est chef opérateur de films documentaires et explore divers terrains, notamment en Asie, à Madagascar, au Portugal et récemment en Guyane et Guadeloupe.
Jonathan Larcher
est maître de conférences en études cinématographiques. Formé en histoire du cinéma et en anthropologie visuelle, il a conduit ses enquêtes de terrain en Roumanie sur la vie sociale et les pratiques audio et vidéo au sein d’une communauté rom. Il travaille actuellement sur des projets de recherche-action pour la préservation d’archives audiovisuelles et sur un projet de recherche-création sur les pollutions sonores des infrastructures numériques et minières.
Assia Piqueras
normalienne et ancienne élève du Fresnoy – Studio national des arts contemporains, elle a été formée au cinéma documentaire et à l’anthropologie visuelle à l’Université Paris-Nanterre, où elle accompagne aujourd’hui les élèves du Master CDAV dans la pratique du montage. Pensionnaire de la Casa de Velázquez en 2022-2023, elle poursuit son travail d’artiste et de cinéaste de manière transversale autour de deux projets de film-installation : Salió el sol a despedirte, lauréat de la Commission mécénat de la Fondation des Artistes, et The World Is Not Enough, en collaboration avec Thibault Verneret, avec le soutien du CNC.
Loïs Rocque
est producteur de films documentaires pour le cinéma et la télévision depuis quatre ans, associé fondateur des Alchimistes. Les Alchimistes est une société de production et de distribution basée à Marseille, Roubaix et Paris. Loïs Rocque est membre du réseau Eurodoc (2021), du SPI, de Unifrance et de RHIZOM (l’association des producteur.rices Hauts-de-Français.es). Son activité de producteur est principalement concentrée sur le documentaire de société, et souvent en coproduction internationale ou franco-française ; une ouverture vers des projets de fiction est à l’œuvre
Maya Rosa
est réalisatrice et ingénieure du son. Après des études de cinéma anthropologique à Nanterre et de cinéma documentaire de création à Lussas, elle réalise plusieurs films documentaires au Portugal (No Jardim do Mundo, 30 000 Anos). Elle est également ingénieure du son pour le cinéma documentaire et la télévision.
Thibault Verneret
est cinéaste. Après un cursus en anthropologie, il intègre L’École documentaire de Lussas. En 2019, il coréalise Car les hommes passent avec Assia Piqueras, qui est présenté dans de nombreux festivals. Il développe actuellement son premier long métrage.
Professeurs invités
Steven Feld, 2021
Anthropologue, musicien, compositeur, cinéaste et professeur honoraire à l’Université de New Mexico (États-Unis), Steven Feld a été invité par le master dans le cadre de la Chaire internationale de l’EUR ArTeC pour présenter ses films et ses œuvres sonores réalisées avec les Kaluli, une population du Mont Bosavi en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il conduit des recherches depuis 1975.
Christian Lallier, 2022
Christian Lallier pratique son métier d’anthropologue avec une caméra. Profondément ancrée dans une anthropologie des mondes contemporains, sa démarche s’attache aux situations ordinaires des relations humaines en tant qu’elles procèdent du travail des relations sociales. La méthode de Christian Lallier repose sur l’observation filmée des échanges entre les acteurs d’une situation sociale.
Beata Bubenec, 2023
Pali Meursault, 2024
est artiste sonore, compositeur, sound-designer et ingénieur du son et enseignant. Sa recherche électroacoustique prend la forme de compositions pour disques, créations radiophoniques, installations ou performances. L’enregistrement de terrain est central dans sa pratique, qui hérite de la musique concrète et explore l’environnement sonore. Depuis plus de 15 ans, il promène ses micros dans des environnements urbains ou industriel, sur des glaciers alpins ou dans la forêt amazonienne. Ses derniers travaux portent sur des environnements industriels et des lieux d’activité laborieuse, font se rencontrer chants d’insectes et champs électromagnétiques ou révèlent l’environnement sonore caché des datacenters. Il est également impliqué dans de nombreuses collaborations, avec des collectifs (TT-Node, Ici- Même…) ou des cinéastes (Lise Fisher, Naïs Van Laer…).
Naïs Van Laer, 2024
a été formée à l’École Nationale des Beaux-Arts de Valence puis de Lyon jusqu’en 2008. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages documentaires à fort engagement social et artistique. Pendant deux ans, jusqu’en 2011, elle réalise son premier film documentaire, Tiers-Paysage, qui remporte le premier prix des Rencontres du Cinéma Européen de Vannes et le prix du film citoyen du Festival Écollywood en 2012. En 2016, elle termine le film documentaire Vivre avec son Oeil, un portrait du photographe Marc Garanger. En 2017 elle tourne Les maîtres silencieux, un essai documentaire produit par MIYU Productions pour lequel elle développe un procédé de prise de vue immersive. Elle est aussi assistante de production pour Les Films de l’autre Cougar.